Le départ se fait à 09h00 de Sanary dans une mer assez difficile : il y a beaucoup de vagues et de moutons, la houle a également répondu présente et va mettre à mal les passagers tout au long de la journée.

Sur notre trajet, nous rencontrons beaucoup de puffins de Méditerranée et de Scopoli, mais aucun cétacé à l’horizon. Les heures passent et enfin, aux alentours de midi, le souffle libérateur d’un rorqual est observé ; il fait des sondes d’environ 7 minutes et nous offre de belles observations. Par transparence, il est possible de prendre la mesure de sa taille imposante pour le plus grand plaisir de tous. Une quarantaine de dauphins bleu et blanc se joignent à nous, multipliant les sauts, surfs dans les vagues et passages à l’étrave ; un moment toujours très attendu par les apprentis naturalistes du jour. Le clou du spectacle : le rorqual sonde au sommet d’une vague laissant apparaitre sa tête dans l’élan de son plongeon ! Après une bonne heure d’observation, nous continuons notre route et un second souffle est observé seulement 30 minutes plus tard. L’animal se déplace dans la direction opposée à la nôtre ; il faudrait naviguer face à la houle mais le mal de mer dominant à bord, il est décidé de l’observer sans bouger, en le laissant s’éloigner de nous. A 15h00, un nouveau groupe de Stenellas est aperçu mais après quelques sauts, ils nous délaissent pour vaquer à leurs occupations aquatiques.

Le retour au port se fait aux alentours de 16h00, un peu en avance sur l’horaire à cause de cette météo compliquée et pour les malades, ravis de retrouver la terre ferme, n’ayant pas conscience que c’est maintenant l’heure du mal de terre… J

Le temps de nettoyer nos lunettes de soleil et nos jumelles, malmenées par les embruns, nous repartons à 17h30 pour la sortie « Dauphins et coucher de soleil ». Après une heure de navigation face à la houle en direction des Calanques de Cassis, nous faisons demi-tour afin que les conditions de navigation et d’observation soient plus confortables. La mer reste difficile à observer. Enfin, aux alentours de 19h00, un mola nous coupe de notre incessante recherche de dorsales. Par chance, nous le retrouvons dans notre sillage, l’occasion d’une belle rencontre à proximité du navire, où là encore, la transparence de l’eau permet à tous de découvrir ce drôle d’animal. Mais c’est à 20h15, que soudain, de grandes gerbes intermittentes attirent notre attention, faisant d’abord penser à un souffle de grand cétacé. En réalité, il s’agit des éclaboussures immenses laissées par un dauphin bleu et blanc qui fait de hauts bonds. Ouf, pas de temps à perdre, cap à 5h ! Un groupe d’une dizaine de dauphins nous offre un superbe spectacle ponctué par les exclamations des passagers comblés. Après une demi-heure d’observation, il est temps d’affronter à nouveau la houle pour rentrer au port. L’arrivée se fera tardivement mais la satisfaction des passagers valait la peine d’être en retard.

Anne-Laure M.