La mer est assez belle avec une légère houle pour commencer cette journée. Nous croisons 2 sternes caugek qui nous gratifient de quelques plongeons. A 10h20, un gros remous est observé à proximité du bateau ainsi qu’une dorsale assez grosse ; tous les observateurs sont aux aguets et soudain : Tursiops !!! Ils ont l’air de se nourrir car disparaissent très régulièrement et se désintéressent totalement du bateau. Le groupe est estimé à 6-8 individus avec des jeunes. Vingt-cinq minutes d’observation et nous repartons. Des moutons commencent à apparaitre. A 11h20, des dauphins sont observés, sautant devant le bulbe d’un cargo. Nous nous rapprochons à vive allure, lorsque soudain Maxime (DDV) s’exclame au micro : « c’est encore des Tursiops ! ». Ce nouveau groupe d’une douzaine d’individus, avec un bébé observé, est très joueur : sauts et surf dans les vagues, passages à l’étrave ; cette scène est tout simplement géniale ! 30 minutes de spectacle et nous poursuivons notre route. De nombreux puffins de Scopoli et Yelkouan sont au repos, formant çà et là des radeaux. 13h30 : un groupe d’une cinquante de stenellas croisent notre route ; il n’y a quasiment que des mères accompagnées de leur jeune qui cherchent à éviter le bateau ; le capitaine n’insiste pas auprès d’elles et puis finalement, un groupe se détache et vient jouer dans nos vagues permettant aux passagers de bien voir la différence de taille entre les Tursiops et les Stenellas. Nous sommes constants : 30 minutes d’observation, et nous les laissons à leurs occupations. 14h10 : souffle ! et il est oblique ! Pas de temps à perdre, le capitaine met les gaz, escorté par quelques Stenellas, pour atteindre le cachalot avant sa sonde : contrat rempli ; après 7 minutes de ventilation, il nous présente sa caudale majestueuse avant de descendre vers les profondeurs. A 2 reprises, nous retrouverons des dauphins bleu et blanc, peu intéressés et accompagnés de jeunes, que nous ne dérangerons pas. 15h10 : un passager dit avoir vu un souffle, et il a raison : cette fois-ci c’est un majestueux rorqual ; durant l’une de ses sondes, un diable de mer fait son apparition à côté du bateau, c’est l’effervescence à bord. Des Stenellas passent, des puffins virevoltent, des thonidés chassent et un autre souffle est également vu plus loin. Une oasis de vie ! 30 minutes (décidément, à croire que nous avons un chronomètre à bord) avec ce rorqual, nous reprenons notre route, nous sommes en retard sur l’heure du retour. Par chance, le 2e rorqual est sur le trajet : 4 minutes et hop il sonde. Il est presque 16h00, cap sur le port de Sanary, à moins de croiser une espèce non observée, il ne sera fait aucun arrêt. A vive allure, l’effort d’observation est arrêté, il y a enfin un peu d’air, très apprécié après cette nouvelle journée sous une chaleur écrasante mais au combien mémorable.

Anne-Laure M.