Mesoplodon hotaula avait été décrit pour la première fois en 1963 par Paulus Deraniyagala, alors directeur des Musées Nationaux de Ceylan, lorsqu'un spécimen s'était échoué sur une plage près de Colombo. Cependant, deux ans plus tard, d'autres chercheurs avaient reclassé ce spécimen comme appartenant à une espèce déjà connue, le mésoplodon japonais (Mesoplodon ginkgodens).

Plus de 50 ans après, une équipe de chercheurs s'est de nouveau penchée sur ce spécimen de baleine à bec ainsi que sur 6 autres trouvés échoués sur des îles et ilots de la zone Indopacifique tropicale. Les résultats sont clairs: bien que proche du mésoplodon japonais, ces sept animaux constituent une espèce à part entière puisque que les deux lignées de mésoplodon se différencient génétiquement et morphologiquement, et que les marqueurs génétiques de Mesoplodon hotaula indiquent un isolement reproductif.

Avec cette découverte, le nombre d'espèces de baleine à bec passe désormais à 22 et Mesoplodon hotaula représente la 15ième espèce du genre mésoplodon, le genre de cétacés avec le plus grand nombre d'espèce. Cependant les baleines à bec sont très peu connues du fait de leur caractère élusif, de leur temps de plongée relativement élevé et, pour certaines espèces, de leur faible abondance. De fait, plusieurs espèces et notamment le Mesoplodon hotaula ou le Mesoplodon ginkgodens, n'ont été décrites qu'à partir de quelques animaux échoués et n'ont jamais été vues avec certitude en mer.

Pour plus de détails, cliquez sur le lien ci-dessous (article de vulgarisation scientifique en anglais):

http://www.redorbit.com/news/science/1113064408/whale-species-discovered-study-stranded-cetaceans-020514/

Crédit photo: (c) Lisa Thompson