• lundi 13 décembre, un dauphin a en effet été trouvé plage du Brusc, et un autre sur l'îlot du Gaou ;
• jeudi 16 au soir un autre individu de petite taille a été vu sur la plage du Cros, puis emporté par la mer ;
• lundi 20 encore un sur le Gaou ;
• et le lendemain matin, 2 dauphins vivants de petite taille ont été repérés, totalement désorientés, en train d'errer devant la capitainerie du Brusc à une quinzaine de mètres du rivage (article de Var Matin à ce sujet).

Mercredi 22 décembre, en début d'après-midi, et avec le concours du personnel de l'institut Paul Ricard des Embiez, nous avons été en mesure de reconduire ces deux jeunes dauphins à la pleine mer. Espérons que cela sera suffisant pour assurer leur survie...

Les statistiques sont claires : la commune de Six-Fours a connu 27 échouages en 35 ans. Le phénomène de cette semaine est totalement hors norme, et on ne retrouve qu'une seule occurrence d'un tel nombre d'échouages sur un même commune provençale en 10 jours : en octobre 1990 à Saint-Tropez, au plus fort de la première épidémie historique de morbillivirus !!

Mais dans le contexte d'une épidémie, comme en 1990, les échouages sont massifs dans toute la région concernée. Cette fois-ci, cet épisode survient alors qu'aucun échouage n'a été signalé ailleurs en Méditerranée depuis le 30 octobre.

Le GECEM se pose alors très clairement la question de savoir si il y a une relation avec les travaux de prospection sismique acoustique qui ont débuté récemment dans le secteur et dont notre association a dénoncé l'insuffisance de l'étude d'impact et des moyens de veille active de détection des cétacés présents sur zone. Des plongeurs sous-marins, avec qui nous étions au contact des dauphins, nous ont confirmé qu'ils entendaient des bruits de détonations sous-marines régulières depuis la semaine dernière. Nous craignons donc qu'il y est coïncidence entre la zone de prospection sismique et celle où meurent ces dauphins. Nous n'avons pas de preuve formelle à l'heure actuelle, mais c'est le pire scénario que l'on pouvait redouter au démarrage de cette campagne de prospection.

Nous avons d'ores et déjà informé les autorités compétentes pour les alerter de ce phénomène de mortalité inhabituel et inquiétant. Nous avons suggéré qu'au nom du principe de précaution il serait prudent de prévoir une suspension de ces recherches gazières surtout si nous devons connaître un autre échouage. Cela est d'autant plus inquiétant quand on sait que les échouages ne représentent qu'une petite partie de la mortalité réelle en mer.

Les analyses nécessaires pour tenter de déterminer la cause de ces échouages (morbillivirus, traumatisme acoustique ou autre) sont en cours, mais les résultats prendront un peu de temps.

Nous vous tiendrons bien sûr informés de la suite des évènements...