Dimanche 26 octobre

Nous larguons les amarres à 6h50, au lever du jour, décalage horaire intégré, après une nuit animée (des pêcheurs nocturnes plutôt « en forme » et bien alcoolisés avaient élus notre bout de ponton comme spot de pêche nocturne, concluant ils avaient attrapés un congre à 2h du matin !). Si l’air s’est adouci, le soleil reste caché …nous restons la tête dans le brouillard toute la journée.

Le programme est de faire des zigzag vers le large de la baie de Bandol, nous sommes optimistes car c’est une zone sur laquelle nous avons souvent croisé la route de dauphins…ça ne suffit pas et heureusement qu’Yves nous a laissé sa guitare.

Pour les nouveaux arrivés, premier mouillage ce midi aux Embiez. Max en a profité pour faire le book de son nouveau copain le goéland.

Arrivée à 17h15 à La Ciotat avec les dernières lueurs du jour, et oui le soleil se couche tôt maintenant !

Julie G.

Lundi 27 octobre

A partir de quelle heure dois-je commencer la rédaction de cette page… A minuit, début réel de cette journée ou à l’heure du lever, début de la journée de travail ?

Commençons à partir de minuit. A cette heure, nous étions dans un bar à la Ciotat. Le seul qui ne passe pas le match de l’OM sur grand écran avec le son à fond. Presque un PMU en fait… non, mieux quand même. Nous avons donc commencé notre journée dans ce bar. Je passe le détail, Jacques, le tenant du bar à la moustache blanche est devenu notre copain, on a ri et on a été se coucher. Réveil matin 6h10, motivé pour cette nouvelle journée de boulot.

Après une matinée trèèèèès calme (rien vu) nous nous sommes arrêtés manger dans la calanque de Sormiou. L’après-midi a été relativement calme avec seulement un poisson lune au compteur. On espère que les jours à venir seront plus fructueux ! Pour notre nuit, nous avons décidé d’aller au port du Frioul.

Le port du Frioul… celui-ci même où j’ai écrit ma page de journal lors de la dernière mission ! Il me semble alors que je finissais mon récit en disant que je pensais aller sur l’île à la recherche des geckos et autres bestioles. Finissant par ces mots : « affaire à suivre ». Me revoilà donc pour continuer cette histoire ! Et bien figurez-vous que la dernière fois aucun des membres de l’équipage n’a été motivé pour m’accompagner… Je n’ai pas vu de reptiles mais des scorpions, un zygène et un grand scolopandre. Pas de quoi casser troyes (en référence à Julie G. qui cherche encore le cheval à troyes) pattes à un canard mais c’était sympa quand même. Ce soir je vais réitérer l’expérience en proposant à mes collègues une petite sortie… La suite et la fin de cette histoire au prochain numéro ?!

Maxime

Mardi 28 octobre

Apres une nuit reposante où (presque) tout l’équipage a pu recharger les batteries, nous partons les yeux grands ouverts, à l’affut du moindre aileron. Une petite boucle jusqu’à l’Est de la baie de Marseille puis cap à l’Ouest en direction de Carry le Rouet.

L’observation commence et le soleil se lève peu à peu derrière les calanques, nous dévoilant une image presque magique de la Bonne-mère dans la brune. On zigzag tantôt vers le large, tantôt vers la côte, les tours d’observation s’enchainent mais la faune n’est pas au rendez-vous. Quelques chasse de thons, quelques goélands mais toujours pas d’ailerons à l’horizon.

En milieu de matinée, la Grand-Voile est hissée et le roulis du bateau devient berçant. Un calme temporaire car en fin de matinée, les conditions nous forcent à arrêter l’effort d’observation et c’est le foc qui est hissé à son tour. S’en suivent quelques heures de nav’, ambiance école de voile à bord. Certains sont aux anges, d’autres se concentrent pour tenir leur estomac en place. De changements de bord en changements de bord, quelques objets volent à l’intérieur du bateau qui se transforme rapidement en souk.

Apres quelques hésitations, nous filons vers Carry-le-Rouet pour s’abriter le temps du repas. Nous y arrivons vers 14h et le vent de l’après-midi ne permettra pas de reprendre le large dans la journée. Chacun s’en va vaquer à ses occupations jusqu’au repas du soir. Hélène et Manu nous rejoignent le temps du repas pour déguster une tartiflette. Demain, la météo annonce des conditions excellentes qui devraient permettre une journée riche en découvertes… après 3 jours sans observation de cétacés, l’équipage attend cette journée avec impatience.

Ariane