Jeudi 23 octobre

Départ du vieux port de St Raphaël avec les souvenirs de la tempête en veille ! Fort heureusement, le temps sera plus clément avec nous sur toute la journée, mais très frais en début de journée : bonnet, chaussettes, polaire étaient de sortie. Direction les îles d’Hyères, zone où les dauphins ont déjà été observés plusieurs fois.

Nous avons malgré tout du arrêter l’effort une petite heure à cause du vent, mais Sophie pilotant le bateau, nous n’avions pas de soucis à nous faire ! Nous avons repris notre traversée que Matthieu a décidé d’agrémenter d’une petite session : « casquette à la mer ». Une occasion pour Julie de nous décrire les principales règles à suivre lors d’un « homme à la mer » ; l’idéal étant que ce ne soit pas Julie qui tombe à la mer, sinon nous aurions bien du mal à aller la récupérer.

Après une petite pause au milieu de l’eau turquoise du Cap Lardier, accompagnés par un sympathique goéland, nous sommes repartis l’esprit vaillant et l’œil vif. De quoi nous permettre d’observer des gros splashs au fond, de nous y diriger rapidement, avant de se retrouver devant une chasse de thons.

La mer était belle, le soleil était au rendez-vous, notre motivation ne nous quittait pas, nostalgie 70’s nous soutenait, mais toujours pas de dauphins ! Ni même un poisson lune. La mer aurait-elle été vidée ? Non ! JulieS virent au dernier moment un splash avec une forme effilée ; tout le monde sur le pont, jumelles au nez. Fausse alerte !

C’est alors que nous nous sommes dirigés au mouillage de Port-Cros, à Port-Man avant de faire un petit voyage mexicain « chili con carne » du soir !

A demain, pour de nouvelles aventures.

Mélissa

PS : il est bien plus facile d’écrire le journal de bord qu’une lettre de motivation (Merci tout le monde pour votre aide ! Si je pars à Mayotte, ce sera grâce à vous !)

Vendredi 24 octobre

Nous quittons Port Cros à l’aube, la fraicheur nous accompagne tandis que nous longeons la côte nord de l’ile du Levant. Nous récupérons un étrange objet flottant entre la cote et l’île, qui s’avérera être une sonde météo tombée à la mer. A la pointe est de l’ile, nous virons au nord vers le cap Lardier et longeons la cote direction l’ouest. Julien posa les yeux par hasard sur un Thalia Democratica (sorte de groupe de méduses agglomérées). Sinon peu de choses à nous mettre sous la dent jusqu’à la hauteur du Lavandou où deux rorquals nous font la surprise de leur venue repérés par Julie. Nous nous approchons, appareils photos de sortie.

Ils sondent régulièrement sans excéder 10 minutes de plongée, nous les suivons pendant une heure et demie. D’abord nageant ensemble, ils se séparent ensuite, d’allure lente, il nous est facile de les suivre, quand l’un deux nous fait l’immense plaisir de plonger juste sous notre bateau. Le « Cap Délice » s’en souviendra ! Et nous aussi.

Nous mangeons un morceau, rapidement, sous un beau soleil et une chaleur intense pour un mois d’Octobre puis nous reprenons la route, après une courte baignade toujours direction l’Ouest quand, à l’approche du Fort Bregançon Sophie remarque un groupe de Grand dauphins, nageant vers le sud-est. Nous en comptons huit, nageant en trois groupes de deux (un adulte avec son petit), puis deux individus nageant seul. Nous les accompagnons pendant plus d’une heure, n’oubliant pas de mettre la GoPro et l’hydrophone à l’eau. Leur allure est lente et leur direction aléatoire.

Nous les retrouvons quelques kilomètres plus loin, après avoir arrêté le premier effort plus loin dans l’ouest.

Deux belles observations aujourd’hui qui compensent le manque des derniers jours. Des conditions idéales pour une belle journée. Après de belles émotions et une bonne journée de travail, le soleil couchant nous dicte de rentrer, c’est alors que nous mettons le cap sur le port de Porquerolles en longeant la presqu’île de Giens. Nous nous amarrons, puis allons boire un coup bien mérité au bar du port avant de déguster des spaghettis au pesto, soigneusement préparé par Sophie et Julien. La nuit prend la place du jour empruntant l’obscurité que la mer lui avait emprunté pendant la journée.

Matthieu

Samedi 25 octobre

Après une nuit passée au port de Porquerolles, la dernière pour Julien, Mélissa, Sophie et Matthieu nous commençons la journée par un tour dans la baie de l’Almanar. La surface de l’eau est nettement moins favorable à l’observation que la veille mais la prospection reste largement possible. Au niveau du Pradet nous bifurquons plein sud en longeant la tête du canyon de Toulon dans l’espoir d’apercevoir, si ce n’est un aileron, peut-être un souffle... C’est au moment de la pause de midi, sur une mer un peu plus agitée, que 2 Stenella viennent nous rendre visite. La rencontre est furtive. Nous avons à peine le temps de les identifier qu’ils disparaissent déjà. Après quelques minutes de recherche l’espoir de les retrouver s’amenuise à la vue des nombreux moutons qui peuplent la surface de l’eau. La limite sud de la zone se rapprochant nous modifions notre route : retour vers l’ouest. Nous passons au sud de Porquerolles. Seulement quelques chasses de thon par-ci par-là. Arrivés au niveau de la grande passe, entre Bagaud et Porquerolles, il est déjà temps de se diriger vers Hyères. Point d’arrivée pour certains et de départ pour d’autres. Après un plein d’essence et de courses nous faisons nos aurevoirs au premier équipage (merci à vous !!) et accueillons en même temps le nouvel équipage : Gaël, de l’Association Al Lark basé à Cancale ; Maxime, service civique au Groupement d’Intérêt Scientifique pour les Mammifères Marins de Méditerranée ; Ariane, chargée de mission au Groupe Chiroptères de Provence ; et Julie (une troisième !), travaillant sur le volet « acoustique » du projet GDEGeM et qui réalisera les biopsies de Tursiops. Une nouvelle semaine commence ! C’est parti !

Julie J.