11 octobre 2013

Une journée sans navigation aujourd’hui bien que de bon matin le temps est plutôt clément, alliant soleil à peine voilé dans le ciel et calme plat sur la mer. Il faut réparer notre monture et nous sommes plutôt soulagés de voir le vent monter progressivement au cours de la matinée ! Nico et Stan s’attèlent à la dure tâche de la réparation de la ferrure d’étrave endommagée la veille. Ceci les occupera la plus grande partie de la journée.

Dans la matinée Hélène quitte le navire et nous ne sommes plus que cinq pour partager le repas de midi et sa salade de concombres géante. Branle-bas sur le pont lorsque Magaly évoque l’éventualité d’un dessert pris chez le glacier du coin : « on fera la vaisselle après ! » gesticule Nico apparemment très motivé par la dite éventualité. Et c’est à l’issue de cet intermède glacé que Clémentine nous quitte à son tour.

Magaly et moi-même profitons de l’après-midi pour ravitailler le bateau en vivres en tous genres, cafetière italienne (non vraiment le jus de chaussette « spécial filtre » du bord est bien trop ignoble, et Stan ne supportera pas cette mixture un jour de plus, que ce soit dit !), céréales « light’n’fitness » pour Nico, et autres fournitures nutritionnelles végétariennes (ou pas).

Cette journée à terre est finalement bien occupée puisque nous chargeons les photos de la première semaine sur nos ordinateurs portables, effectuons les longues sauvegardes de tous ces lourds fichiers, et commençons à visionner les images réalisées puis à les traiter rapidement histoire de pouvoir en publier quelques-unes sur le journal de bord en ligne.

Arrive le soir et nous sommes rejoints par Ariane et Nadine, accueillies au son des polyphonies corses. La soirée se termine assez tard, le temps pour tout le monde de faire connaissance et de se mettre au courant des protocoles de mission et d’utilisation des toilettes…

Au final une grosse journée consacrée à des tâches moins captivantes que l’observation des cétacés mais  néanmoins nécessaires à la poursuite de la mission.

Demain le temps devrait nous permettre de naviguer du côté des îles d’Hyères, d’une manière plus sereine qu’hier…

Julien

12 Octobre 2013

D’Hyères à Porquerolles.

Navigation côtière dans le calme du petit matin jusqu’au coffre de Cavalaire sans apercevoir l’ombre d’un dauphin, seulement les nombreux moutons de fin de matinée. Repas « frugal » de restes… dont on vient à bout, enfin presque !

Traversée vers le Levant dans les moutons, hors effort. Arrivée le long des côtes de l’île du Levant, nous avons enfin pu nous remettre en observation jusqu’au port de Porquerolles, mais pas un cétacés de repéré.  Pour détourner un peu notre frustration de ces longues journées dans le vent et vides de dauphin, à peine arrivés à quai nous sautons sur les catways à l’affût du glacier Cocofrio pour goûter la fameuse glace à la figue – encore raté caramba !  Trop tard… 

Enfin et pour conclure : les quarts d’observation semblent plus long bout au vent. Et il a fait bien froid cet après-midi.

Stan

13 Octobre 2013

Réveil de nouveau matinal sous une fine pluie Porquerollaise, nous laissant présager une journée compliquée en termes de météo. Malheureusement, Nadine, fraîchement embarquée, doit nous quitter pour des raisons personnelles. Nous nous retrouvons ainsi 5 à bord, prêts à en découdre avec une journée qui, on l’espère, sera riche en observation. Nous commençons la prospection en passant par le sud de Porquerolles. Le vent de secteur Est et la houle croisée calme assez vite l’optimisme de l’équipe. Mais l’espoir de trouver des Grands Dauphins est toujours aussi fort, et chacun s’arme de détermination pour trouver l’espèce ciblée. Mais seuls les oiseaux (dont un fou qui réjouira Ariane) daignent pointer le bout de leur bec au cours de cette matinée.

Nous décidons de nous octroyer une pause déjeuner à l’abri du vent et de la houle devant le petit village de Port-Cros, l’occasion de nous offrir un petit bain automnal au milieu des sargues et autres barracudas. Après une courte sieste réparatrice, nous reprenons notre route en direction de l’Est, toujours face au vent et à la houle. A chaque mile parcouru, l’espoir d’observer un groupe de cétacé s’amenuisait, ainsi que notre moral. Les conditions d’observation devenaient de pire en pire, nous obligeant à arrêter « l’effort ».

 Fort heureusement, alors que nous continuions notre route pour le Cap Taillat, notre moral remonta en flèche à la vue d’un souffle aperçu à 400 mètre sous le vent du bateau. Quelques secondes plus tard, nous étions à quelques mètres d’un cachalot d’une petite quinzaine de mètres, dont la curiosité rendait cette rencontre encore plus forte. A plusieurs reprises, il a sorti son melon de l’eau afin de nous guetter, restant à la surface de façon très calme. Nous avons eu la chance de l’approcher de très près, mais chacun montrait le plus grand respect à l’autre. Quelques minutes plus tard, il nous offrait un spectacle unique en sautant de tout son corps hors de l’eau à deux reprises, avant que ses acrobaties ne soient reprises par un de ses congénères. En effet, deux autres cachalots venaient se mêler à cette rencontre heureuse. Nous avons savouré ce moment privilégié à pleine dent, navigant à vitesse très réduite au côté de ces 3 animaux magiques. Les appareils photos, presque poussiéreux après ces quelques jours sans observations,  s’en sont donnés à cœur joie au cours de cette rencontre.

Nous avons fini par laisser nos 3 cachalots afin de rejoindre le port de Cavalaire avant la tombée de la nuit, et surtout pour goûter à l’ultime plaisir de la journée : le tiramisu concocté par El Maestro Stan.

Nico