Samedi 28 septembre: Avant dernier jour. Let’s go! Nous sommes tous plus motivés que jamais et redoublons d’effort en ce samedi 28 septembre. Les conditions climatiques de la journée sont relativement bonnes en matinée, même si elles se détériorent dans l’après-midi. Moutons, houle et vent entraînent l’arrêt de l’effort protocolé en fin de journée avant le coucher de soleil. Pas de Grand dauphin à l’horizon, ni de Dauphin de Risso, Dauphin commun, Cachalot, Rorqual commun, ou encore de Ziphius de cuvier. Heureusement, quelques groupes de Dauphins bleus et blancs viennent nous tenir compagnie sur le transect sud. Nous nous déroutons très peu pour garder toutes les chances de voir d’autres espèces. Néanmoins, en fin d’après-midi, un magnifique groupe d’une cinquantaine d’individus de Stenella est observé et nous changeons légèrement de cap pour les observer. Plusieurs groupes se forment et nous ne savons plus où donner de la tête. Quel spectacle! Certains sont à l’étrave, d’autres surfent sur les vagues pendant que quelques-uns sautent à côté du catamaran. La clarté de l’eau nous permet d’observer avec précision leur dorsale triangulaire et légèrement incurvée, ou encore leur dos gris bleuté avec des lignes courbes claires et sombres, tel des traits de pinceau d’artiste. C’est dans ces instants magiques que nous nous rendons compte de la chance que nous avons d’être là, de vivre cette expédition et d’observer ces mammifères marins. Mais pour combien de temps ? Je pense à tous ces déchets trouvés en mer, au trafic maritime et aux bateaux de pêche pouvant impacter les cétacés. Sans compter les pollutions invisibles de micro-plastique qui parsèment océan et mer de notre bonne vieille planète. Pour nous donner un peu plus de baume au cœur, nous chantons au soleil couchant «l’hymne de nos campagnes» de Tryo à la guitare. Pendant ce temps, un nouvel arrivant navigue à nos côtés. Un petit passereau, surnommé Kimi, s’est réfugié sur le mat puis sous le taud arrière (ou protection solaire) du bateau. Épuisé, il se repose d’un long vol dont le lieu de départ nous est inconnu. Il se blottit au creux de la polaire de Julie notre skippeuse, en plein quart de nuit, puis trouve refuge dans une boîte en carton confectionné par les petits soins de Mélissa. La nuit s’achève dans la moiteur des cabines et le bruit du ressac de la houle sur la coque. Nous espérons et rêvons tous que, demain, jour final de l’expédition, sera plus propice en observation de cétacé. Aurélia

Dimanche 29 septembre: Nous ne ferons pas durer le suspense très longtemps: cette dernière journée aura été blanche au niveau des observations de cétacés. Pas d'apothéose ou de bouquet final. On reste soft. La matinée a commencé plutôt laborieusement avec un force 4 et des moutons (pour la plus grande joie de Marion, toujours patraque, mais debout, quelle guerrière !) avant de se calmer en milieu de journée pour terminer sur du force 1 et une mer ridée. Quel plaisir de clore la mission avec ce genre de conditions, même sans animaux. On aura quand même noté des chasses de thonidés, des puffins de Scopoli et un canard sp. ! Nous avions prévenu le loueur de notre arrivée à Solenzara aux alentours de 17-18h et c'est grâce à la parfaite maitrise du timing de notre skippeuse que nous nous amarrons au ponton-essence à 17h30. Nous en profitons pour libérer notre hôte ailé (un Pouillot véloce, semble t-il) qui ne tarde pas à prendre sen envol...vers la mer (à notre grand effroi !) pour finalement se rendre compte de sa bévue et revenir vers la terre (ouf tous nos efforts ne sont pas vains). Les prochaines étapes sont le rangement et le ménage du bateau après une dernière nuit à bord. Julie