Mardi 12/09/2019: Après une nuit de quarts calme sous un ciel dégagé et une lune magnifique, il est temps pour les observateurs de reprendre les tours de prospection. La météo est en notre faveur mais la mer est désespérément vide : pas de dorsales, pas de chasse de poissons...seul le ballet de nombreux oiseaux (puffins et goélands) et les méduses oeuf au plat nous interrompent, histoire d’avoir des notes à intégrer dans l’application des observations. Il est midi, l’idée de la baignade rafraichissante est rapidement mise de côté car selon les prévisions, le vent se lève dans 2h. L’équipe en place prend donc son repas sans cesser l’observation (il va falloir revoir le Code du travail !). Aux alentours de 13h30, Anne-Laure repère les souffles de Grands dauphins à proximité d’une réserve de poissons ; c’est l’heure de sortir les appareils photos et la GoPro ! Le groupe de 25 individus (dont 2 jeunes) est assez compact, nous offrant de belles possibilités de photo-identification. Les passages à proximité et à l’étrave réjouissent l’équipage, récompenses de nombreuses heures infructueuses d’observation. Une heure d’observation et nous les laissons tranquille, il faut aller au port pour refaire le plein : essence, eau, nourriture. Pour ce soir, ce sera Talamone sur la côte Toscane. Le vent est fort, la capitainerie est fermée mais un gentil italien nous indique une place où nous pouvons passer la nuit ; mais ce n’est pas sans quelques aventures : dans la manoeuvre, la gaffe cède et Julie prend un bain dans le port pour la récupérer, un bout se prend dans notre hélice et Thierry se retrouve en apnée pour la libérer. Cette mission aura son lot d’anecdoctes ! Après le ravitaillement en vivres, place à la détente : glaces italiennes pour les plus gourmands (6 sur 8 !!) et boisson pour les autres, balade dans la citadelle pour se dégourdir les jambes, flâner dans les rues calmes et admirer les vues plongeantes. Après une douche tant attendue, sur le ponton du port à l’eau froide (mamamia!!), un repas coquillettes jambon, et une scène incroyable se produit : un homme fait des pancakes, 2 autres la vaisselle ! Incroyable mais vrai, les filles peuvent rester les pieds sous la table. Julie et Thierry font le point pour la suite de la mission. Puis la fatigue prend le dessus pour les uns, d’autres continuent de discuter. C’est une belle journée qui s’achève des images plein la tête, en attendant la reprise des choses sérieuses demain. Anne-Laure

Vendredi 13/09/2019 : Départ du port de Talamone vers 9h (car le vent soufflait encore tôt le matin). On a longé la côte jusqu’à rejoindre le transect qui partait vers le sud. Rien à l’horizon. Après avoir déjeuner, une baignade s’impose près de l’île Formica Grande, les plus chanceux ont pu observer une murène ainsi qu’un beau poulpe. Le poulpe restera un mythe pour Frank qui l’a loupé. Nous avons repris l’observation sur le transect en direction de Giglio, puis nous avons continué sur un nouveau transect se dirigeant plus au nord. Le thermique de l’après-midi s’est levé rendant l’observation difficile, mais nous avons encore l’espoir de croiser un aileron. L’effort d’observation s’achève vers 19h, et nous posons l’ancre pour une nuit au mouillage dans la baie de Castello Rocchette. La journée s’achève par une petite baignade pour certains d’entre nous et bien sûr une petite douche chaude sur le pont arrière face aux belles lumières du coucher de soleil et de la montée de la lune. Des discussions philosophiques animent notre repas festif à base de riz courgettes coco délicieuses cuisinées par notre Amiral (Julie Jourdan notre chef de mission). Julie de Brest

Samedi 14/09/2019 : Après une bonne nuit au calme, le petit déjeuner s’articule autour d’une chasse photographique à la méduse de Frank et Lionel. Nous prenons la direction du transect vers 7h45 en direction du nord en longeant la côte. Toujours aucun signe de cétacés dans la zone. Nouveau transect, direction le sud : et toujours rien ! La chaleur est insoutenable donc une baignade s’impose avant le repas en pleine mer. Reprise des observations et toujours rien à l’horizon. Mais heureusement l’île de Monte Cristo, une océanite tempête et quelques rapaces indéterminés au sommet sont là pour remonter le moral des troupes. Face à ce décor imprenable, nous décidons de nous remettre à l’eau, là Anne-laure subit les foudres du zooplancton urticant, elle hurle, et nous finissons quand même par réussir une belle pause photo avec cette île en toile de fond. La météo encore belle nous permet de poursuivre encore quelques heures l’effort. Soudain c’est la délivrance, Véro crie DAUPHIIIINS au loin. Ce sont des Dauphins bleus et blancs qui sautent au loin, puis en nous approchant ils semblent assez timides. Un groupe d’environ 6 individus viennent timidement à l’étrave, puis disparaissent à nouveau, nous restons plusieurs minutes pour tenter de nouvelles approches mais les animaux ne sont pas très coopératifs et nous évitent. Nous décidons donc d’arrêter l’observation, de quitter les animaux et de stopper cette nouvelle journée de prospection. Nous passerons la nuit en mer non loin de notre chère île de Monte Cristo, et veillerons à tour de rôle sur le pont. Julie de Brest