En partenariat avec les agents des services techniques, l'animal est tracté en haut de la plage et un cordon de sécurité est installé pour attendre l'autopsie prévue ce matin, le 9 janvier.

8 membres du Réseau Echouage ont participé à l'intervention, dans une ambiance très sympa, même si cela s'est terminé sous des trombes d'eau et même un peu de grêle à un moment.

Il s'agissait d'une femelle adulte de 487 cm de long, dans un état DCC 3 (décomposition légère dans le jargon). L'état d'embonpoint était très satisfaisant, aucune blessure ou marque externe notable n'était visible. 

L'examen interne a révélé une quantité très importante de sang dans les cavités abdominales et thoraciques, liée à l'état de décomposition déjà un peu avancé de l'animal. Les organes comme le foie, la rate et les poumons étaient déjà fortement abîmés, rendant quasi impossible la détermination d'éventuelles lésions sur ces organes.

L'estomac et l'intestin ont été ouverts, mais ils étaient quasi vides (seuls quelques yeux de calmars et becs de perroquets étaient présents). On a trouvé dans l'estomac un corps étranger (un bouchon de pêche en bois, d'environ 6 cm de long sur 1,5 cm de large, mais qui était sans aucune conséquence pour le ziphius).

L'utérus était non gravide. La seule chose notable a été la présence de Crassicauda sp. dans les reins, mais je ne pense pas qu'ils aient été en quantité suffisante pour expliquer le décès de cet animal.

Le manque de "fraîcheur" du cadavre a probablement masqué certaines lésions, il est donc impossible ce soir de donner une cause certaine de la mort.

 

Cela fait quand même deux ziphius en 2 mois, ce n'est pas commun, d'autant que les italiens en ont également eu un aux alentours de Noël.

 

Franck Dupraz