L’animal a été identifié comme étant un rorqual commun mâle d’environ 12 à 15 m de long flottant sur le dos et étant apparemment mort depuis la veille au moins et probablement à son arrivée. Le rorqual a été amarré toujours flottant sur une berge du canal.

La question s’est alors posée sur ce qu’il fallait faire du corps de l’animal. Samedi après-midi, Franck Dupraz du GECEM s’est donc rendu sur place pour évaluer la situation et décider avec les autorités du port de sortir l’animal de l’eau afin de pouvoir l’évacuer à l’équarrissage. Compte tenu du week-end, cette opération nécessitant beaucoup de moyens n’a pu être mise en place qu’en début de semaine.

Lundi, nouveau rebondissement la baleine que l’on devait remorquer à un endroit où il serait plus facile de la sortir de l’eau a énormément gonflé à cause des gaz de putréfaction et une poche noire flotte à côté du corps. Si le corps est perforé, il devient alors in-envisageable de le remorquer dans le canal par risque de le faire couler au fond. En concertation avec les membres du GECEM il est alors décidé de ne pas prendre de risque et de sortir le corps à l’endroit où il se trouve. Pour cela, Lundi après-midi, il a fallu faire venir une pelleteuse pour préparer le terrain et permettre à la grue et aux camions d’accéder au corps. D’autre part il était également crucial de percer le corps extrêmement gonflé pour laisser échapper les gaz et éviter ainsi un risque d’explosion à la manipulation.

Mardi matin 8h, tout le monde était en place, le corps a été sorti de l’eau avec succès. Une fois le corps à terre, les membres du réseau échouage présents (Anne-Laure Minardi et Hélène Labach du GECEM) ont mesuré la taille du rorqual à environ 16,50m. Elles ont réalisé plusieurs prélèvements de fanons, peau et lard à différents endroits. Le matériel biologique qui flottait à côté du corps de l’animal a été identifié comme étant sa langue. Aucune perforation ni lésion sévère n’a été observée sur le corps excepté une marque blanche sur le flanc gauche de l’animal qui semble être l’endroit du choc avec le navire. La cause de la mort est supposée être la conséquence de la collision, même s’il est difficile de faire une véritable autopsie sur un animal de cette taille et dans cet état de décomposition.

Le corps a ensuite été découpé et totalement évacué le lendemain.