Dimanche 10 mars 2013, un dauphin bleu-et-blanc est repéré tôt dans la matinée nageant à moins de 20 mètres du bord le long de la Madrague dans la rade de Giens (Var).

Rapidement une équipe de pompiers et un membre du Réseau Echouage se rendent sur place pour évaluer la situation et l'état de l'animal. Le dauphin nage lentement et se laisse facilement approcher, ce qui constitue déjà un mauvais signe pour cette espèce, assez encline à fuir les contacts avec l'être humain.

L'examen extérieur ne montre aucune blessure apparente, mais un dauphin très amaigri et porteur de nombreux parasites (Xenobalanus globicipitis) sur l'ensemble de ses nageoires, signe évident que cet animal était affaibli depuis un assez long moment. En effet, ces parasites ne se fixent que sur des animaux nageant lentement, ce qui n'est pas le cas habituellement des dauphins bleu-et-blanc.

Malgré cet état peu encourageant, l'ensemble des intervenants décide de tenter de ramener cet individu vers le large, l'autre alternative étant malheureusement l'euthanasie. La capture du dauphin est aisée et il n'oppose aucune résistance à son transbordement à bord d'une civière dans le zodiac des pompiers. Comme cela pouvait être attendu, il décède 5 minutes plus tard.

L'examen post-mortem a révélé qu'il s'agissait d'une jeune femelle de 187 cm de long, mais qui ne pesait que 60 kilos environ, soit 25 à 30 kilos de moins que le poids habituel d'un dauphin de même taille en pleine forme. Une autopsie détaillée sera pratiquée ultérieurement afin de tenter de déterminer l'origine de l'état de faiblesse de cet animal.

Les échouages de dauphins vivants, et particulièrement de dauphins bleu-et-blanc, dans la rade de Giens sont relativement fréquents. Poussés par le vent d'est, ils trouvent refuge dans cette baie abritée et de faible profondeur, ce qui les met à l'abri des prédateurs du grand large. Malheureusement, ils sont dans la grande majorité des cas dans une condition physique profondément déteriorée, qui conduit à leur décès quasi systématiquement.