En ce dimanche 21 juillet, la météo marine annoncée est plutôt bonne. Petit vent et mer légèrement agitée. Cap au sud où nous croisons un vol de 3 Puffins yelkouans puis deux radeaux de Puffins de Scopoli totalisant une petite 50aine d’oiseaux. 1 heure 30 plus tard, un souffle est annoncé. Le temps d’arriver sur zone, plus rien… il faudra patienter quelques minutes avant de voir resurgir des grands fonds un Rorqual commun. Paisible il prend d’amples respirations, enchaine de petites apnées, s’éloigne un peu de la Croix du sud puis s’immobilise. Pendant 3 à 4 minutes, il reste juste en dessous la surface, faisant tantôt affleurer son aileron tantôt son évent d’où jaillit son puissant souffle. C’est le moteur coupé, dans un silence quasi religieux à bord, que nous profitons de ce spectacle magique, loin des côtes mais pas loin de tout puisque deux bateaux de pêcheurs au gros ont aussi repéré la baleine. Ils voguent à quelques distances de nous tout en respectant la tranquillité de ce géant. Nous gardons un œil sur l’horizon et pendant le spectacle offert par notre rorqual nous repérons un deuxième souffle, une autre baleine croise au large à environ un mile nautique. Dans nos 6 heures, à plus de 2 miles, c’est une chevauchée de Dauphins bleu et blanc… l’écume qui couvre la mer indique un groupe en déplacement rapide effectuant de nombreux bonds. Lorsque nous décidons de quitter notre rorqual, notre départ est interrompu par une jeune raie, un Diable de mer. Après 3 orbes à moins de 10 m de la coque, la couleur blanche de son ventre s’estompe dans le bleu de la mer qui s’est obscurci avec l’apparition d’un ciel nuageux. Plus de traces des Dauphins ou de l’autre baleine. Nous mettons cap à l’ouest et assez rapidement un groupe lâche mais important, plus de 150, de Dauphins bleu et blanc entoure le bateau. Quelques-uns viennent jouer dans les vagues arrière, d’autres effectuent des bonds le long des flancs du navire et parfois, ils se mettent à l’étrave pour le plus grand plaisir des petits comme des grands. Le groupe se disperse, visiblement il ne cherche pas un contact plus prolongé. Durant les deux dernières heures de navigation hauturière, les Dauphins bleu et blanc feront encore deux fois leur apparition, un groupe de 10 et un de 15.

Sur le chemin du retour, une Mouette mélanocéphale nous sert d’escorte un temps avant de se laisser distancer. Retour à quai, encore une très belle journée en mer, merci à Frédéric Larrey et à Découverte du Vivant pour ces magnifiques moments que tout le monde a su apprécier. 

Sébastien Durand